Essai pressiométrique MENARD : la fiche pratique du Projet National ARSCOP à destination des équipes de terrain
Une ressource concrète pour améliorer la qualité des essais pressiométriques
Le Projet National ARSCOP met à disposition une fiche pratique à destination des opérateurs de terrain, et plus largement de tous les acteurs de la reconnaissance géotechnique. Cette fiche est centrée sur l’essai pressiométrique MENARD, selon la norme NF EN ISO 22476-4, et présente les bonnes pratiques essentielles à appliquer pour garantir des mesures fiables et exploitables.
Elle s’adresse prioritairement aux sondeurs et techniciens d’investigation, mais sera également utile aux ingénieurs, bureaux d’études, entreprises de travaux, maîtres d’ouvrage ou bureaux de contrôle soucieux de maîtriser la qualité de leurs reconnaissances géotechniques.

Pourquoi cette fiche pratique ?
Lors de la restitution publique du Projet National ARSCOP en septembre 2024, de nombreux échanges avec la profession ont fait émerger un besoin clair : disposer d’un document opérationnel, simple, lisible et directement applicable sur le terrain. Ce besoin a conduit le Comité de suivi du PN ARSCOP à réaliser cette fiche synthétique pour :
- Rappeler les fondamentaux du bon déroulement d’un essai MENARD ;
- Diffuser des recommandations issues du retour d’expérience du PN ARSCOP ;
- Valoriser le rôle-clé du sondeur, maillon essentiel pour obtenir des données de qualité.
L’essai pressiométrique MENARD : un outil au cœur de la géotechnique française
L’essai pressiométrique est l’un des piliers de la reconnaissance des sols en France.
Utilisé à la fois pour caractériser les propriétés mécaniques des sols (module pressiométrique, pression limite, pression de fluage) et alimenter les calculs de dimensionnement, il est également capable de fournir des indications précieuses sur l’état de contrainte initial du terrain.
Développé par Louis Ménard dans les années 1950, cet essai a permis à la France de se doter d’un outil de conception géotechnique unique, utilisé pour :
- Les écrans de soutènement ;
- Les fondations superficielles et profondes ;
- Les renforcements de sol, etc.
Le rôle du Projet National ARSCOP
Le PN ARSCOP (nouvelles Approches de Reconnaissances des Sols et de conception des Ouvrages Géotechniques à partir du Pressiomètre) est un projet de recherche collaborative, labellisé “Projet National” par le Ministère de la Transition écologique en 2016. Géré par l’IREX, il rassemble les acteurs majeurs de la filière : maîtres d’ouvrages, ingénieries, entreprises de sondage, industriels, chercheurs… Le Projet National ARSCOP avait pour objectifs :
- Améliorer la reconnaissance des sols et le dimensionnement géotechnique au moyen du pressiomètre ;
- Développer des lois de comportement adaptées à la modélisation numérique ;
- Consolider les bonnes pratiques pour la réalisation et l’interprétation des essais ;
- Faire évoluer le matériel d’essai pour le rendre plus performant et exploitable.
Pourquoi la qualité de l’exécution est-elle si importante ?
Les travaux du PN ARSCOP l’ont confirmé : la qualité des résultats d’un essai pressiométrique dépend directement de la qualité du sondage, de la précision du geste technique, et du respect rigoureux des protocoles. Cette fiche vient donc :
- Valoriser le rôle de l’opérateur comme garant de la fiabilité des données ;
- Fournir un support de référence aux équipes pour fiabiliser leurs pratiques ;
- Permettre une meilleure exploitation des essais pressiométriques dans les études géotechniques.
Une fiche à diffuser largement
Le Projet National ARSCOP invite tous les membres de la communauté géotechnique à télécharger, utiliser et partager cette fiche pratique au sein de leurs équipes et réseaux. C’est en renforçant collectivement la qualité des essais que l’on pourra améliorer les modèles de calcul, la maîtrise des risques géotechniques et la performance des ouvrages.
N’hésitez pas à la relayer sur
vos chantiers, dans vos formations
ou vos réseaux professionnels.
Le Projet National ARSCOP a été labellisé en 2016 par le Ministère de la Transition écologique, confirmant son importance stratégique pour la filière du génie civil et des travaux publics.
Il s’inscrit dans une volonté de l’État de soutenir les innovations techniques dans les domaines de l’infrastructure et de la construction durable.
Le projet est administré par l’IREX (Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil), qui accompagne depuis 1989 le montage et le suivi de projets collaboratifs réunissant acteurs publics, privés et académiques.
En coordonnant les actions de recherche et en assurant le transfert de l’innovation vers les professionnels, l’IREX joue un rôle clé dans la transformation des connaissances scientifiques en référentiels techniques et guides de bonnes pratiques.
